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Informations concernant la situation actuelle de Roland VEUILLET
 
Texte proposé à la lecture
de la part de Roland VEUILLET
Lu sur cpe online d’un commissaire paritaire (résultats des votes)
Compte-rendu du Conseil de discipline du 15 avril 2003-05-04
Demande de compte-rendu de mandat aux organisations syndicales
Réponse des organisations syndicales

Recu le 16/04/2003

Hier, se tenait le conseil de discipline de Roland Veuillet.
> 200 personnes environ étaient rassemblées devant le rectorat.
> Pour le déroulent du Conseil, qui a commencé à 14h45 et s'est
> achevé à 23h (sans compter la délibération des commissaires
> paritaires), lire les commentaires de Christiane, qui se
> trouvait dans la place.
> C B, Sud Educ Gard

> Nous sommes sortis du rectorat à 23 heures . Nous avons laissé
> les commissaires paritaires à leurs délibérations . Le recteur
> nous a priés de sortir du rectorat et nous a précisé qu' il ne
> fallait pas s'attendre à une décision ce soir.
> L'avocat a d'abord dénoncé la forme de ce conseil qui sur
> plusieurs points n'était pas conforme à la convention
> européenne des droits de l'homme qui stipule que tout individu
> a :
> - droit à un procès public
> - droit à un tribunal impartial ( ici la présidence du recteur
> contrevient à cela )
> - droit pour tout accusé d'être informé à l'avance de
> l'accusation portée contre lui .
>
> La commission a décidé de poursuivre néanmoins le conseil de
> discipline .
> Le recteur a donc lu son rapport et les faits reprochés à
> Roland : - comportement nuisant au service .
>
> - attitude agressive
>
> -remise en cause de
> l'autorité hiérarchique .
> L'avocat a sans peine démontré que dans ce rapport le recteur
> ne citait pas des faits mais énonçait clairement des prises
> de position. De plus la citation de 10 témoins à charge contre
> Roland n'avait pas été annoncée par l'administration .
> Il se trouve que ces témoins ont piteusement contribué à
> démontrer la flagrante vacuité du dossier . Les proviseurs de
> Dhuoda se sont empétrés dans des récits contradictoires . Les
> CPE qui avaient produit un rapport assassin ont reconnu qu'ils
> l'avaient signé sur un coup de colère liée à la
> désorganisation du service qu'engendrait la grève des MISE .
> Bilgorai , auteur du texte n'a pu venir : il a envoyé un
> certificat médical.
> Les parents d'élèves ont été contraints de reconnaître qu'ils
> n'avaient été directement témoins d'aucun fait qu'ils
> rapportent dans leurs courriers de dénonciation . Leurs
> lettres sont basées sur des éléments rapportés par X qui les
> tient de Y et ainsi de suite.
> Toutes les accusations qui tentaient de mettre du brouillard
> autour de l'affaire se sont démontées d'elle mêmes . Les
> débats n'ont tourné qu'autour des " dysfonctionnements au
> lycée liés à la grève" .
> Le recteur et ses sbires sont progressivement passé du gris
> clair au vert foncé au fil des débats. Tout ce qui aurait pu
> faire écran à la répression syndicale était irrecevable .
> L'avocat a donc plaidé sur la défense des libertés et a fait
> part de sa profonde inquiétude face à un procès de cette
> teneur ( il n'honore pas notre noble institution) .
> Nous attendons avec curiosité la suite de l'histoire !
> Christiane

Mercredi 16 Avril 13 heures, Infos Roland VEUILLET.

Les quatre derniers manifestants sont partis à 20h30 de devant le rectorat hier soir. Peu de temps auparavant, nous avons vu sortir les témoins à charge allant s’acheter un sandwich ! Nous avons donc compris qu’ils allaient rentrer à nouveau et nous avons alors décidé de partir. Nous avons eu raison :

- les témoins à charge et à décharge sont sortis à 23 heures laissant la commission délibérer. Roland Veuillet est également sorti à ce moment là. Il a assisté à toute la première partie du procès ( Conseil de discipline). L’avocat a été très bien de même qu’une majorité de commissaires paritaires . Le recteur a lu un rapport qui commentait en réalité les différentes pièces du dossier en évitant de tomber dans la dénonciation de faits syndicaux ou de grève. Par contre l’avocat F.ROUX a par exemple répondu à l’IA du GARD J.Raymond qui accusait Roland Veuillet d’avoir mis à feu et à sang son lycée et les autres établissements de Nimes, que ces faits étaient tous relatif à la période de la grève, en rapport avec l’activité syndicale et que ces propos étaient d’une gravité particulière du point de vue du droit syndical et de grève. L’IA n’a su que répliquer…

- le conseil de discipline a donc repris après 23 heures : les infos qui suivent viennent d’un commissaire paritaire. Plusieurs votes se sont succédés : mutation hors académie ( 8 pour, 8 contre ), mutation dans l’académie ( 8 pour, 8 contre ), Blâme ( 8P, 8C ), avertissement ( 8P, 8C ). Les votes se font à bulletin secret. Donc aucune décision par vote de sanction. Le recteur a alors demandé toujours par vote une « confirmation de vote » . Le vote s’est fait sur l’absence de sanction : résultat 5 pour l’absence de sanction, 11 contre c’est à dire les 8 de l’administration + 3 commissaires paritaires…Faites vos jeux ! Le conseil s’est donc terminé sans que le recteur ne prenne de décision en séance sachant que le conseil est consultatif. Mais le recteur dispose maintenant d’un vote fort, le dernier qui lui permet de décider éventuellement d’une sanction puisqu’on lui demande d’en prendre une et qu’il a le choix entre toutes !

Voilà pour les dernières infos. A bientôt, G.D.

(mail reçu le 16/04/2003 à 13h00).
Les informations transmises ci-dessous nous ont été transmises par Roland Veuillet.
Voici, le rapport disciplinaire concernant Mr Roland Veuillet.
Di/1

Nîmes, le 10 janvier 2003

Georges DE HARO
Proviseur,

à

Monsieur le Recteur de l'Académie
de MONTPELLIER


Monsieur le Recteur,

Voici la dernière production de Monsieur VEUILLETpour aider à la restauration de l'autorité.

Je vous prie d'agréer, Monsieur le Recteur, l'expression de mes sentiments respectueux.

Le Proviseur,

G. DE HARO
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Di/3
(Tract)

De Haro nous a menti.


Le Proviseur a voulu nous faire croire qu'il ne savait pas que Richard FLANDIN était le Conseiller Régional désigné par Jacques BLANC pour siéger au C.A. de notre établissement.

Pourtant, le 12 novembre, R. FLANDIN s'était présenté au lycée et lui avait officiellement annoncé sa nomination.

GDH a donc bluffé.

Pire, par un tour de passe-passe grotesque, il a tenté d'introduire un représentant de la Région. Or il sait très bien que depuis plusieurs années, nous refusons la présence des membres de l'alliance droite/extrême-droite qui dirigent le Languedoc-Roussiilon.

il nous prend
vraiment pour
des imbéciles .
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Arrêté de suspension :
Rapport du proviseur:
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(Tract)

Le mensonge, la manipulation et, le mépris.

Depuis de nombreuses années, le personnel du lycée Dhuoda s'oppose à la présence au Conseil d'Administration d'un représentant de la Région. La raison de ce refus tient au fait que la majorité qui dirige le Languedoc-Roussillon comprend en son sein des fascistes.

Lors de la Commission Permanente du 21 novembre, le Proviseur a proposé d'entretenir tout de même des rapports indirects avec le Conseil Régional. Il a suggéré l'intervention d'un intermédiaire officieux (Richard FLANDIN) qui serait en mesure de faire avancer un certain nombre de dossiers. Mais GDH a mis une condition : les syndicats devront bien accueillir ce monsieur, car il pourra rendre beaucoup de services, si on est gentil avec lui.

Contacté le jour même, l'Hôtel de la Région nous indiquait que FLANDIN avait été officiellement désigné par Jacques BLANC pour siéger au CA de Dhuoda. On nous a même précisé que son intervention n'avait aucun caractère officieux.

Interrogé à ce sujet le 28 novembre, George Deharo, la main sur le cœur a affirmé ne pas avoir été informé de cette décision. Pourtant R. FLANDIN s'était présenté à son bureau, début novembre pour lui communiquer la nature de son mandat.

Deharo s'est donc moqué de nous en affirmant le contraire, mais ce qui est plus grave, c'est qu'il a tenté de manipuler les membres du C.A., en faisant entrer par la fenêtre celui à qui nous interdisons l'accès par la grande porte.

Ce qui est grave aussi, c'est qu'à Dhuoda, avec GDH, le mensonge finit par former système et il devient un mode de fonctionnement ordinaire. En effet, c'est par des méthodes semblables qu'il a imposé la plate-forme technologique. C'est ainsi également qu'il met en place progressivement dans notre établissement, tous les dispositifs de démantèlement élaborés par ALLEGRE et MARROY (notre Recteur) pour casser le service public d'éducation, pour marchandiser l'école.

Mais ces mensonges, ces fausses naïvetés et ces sophismes sont tellement grossiers qu'ils traduisent surtout un profond mépris pour le personnel.

Dans ces conditions, que penser des quelques syndicalistes qui affirment entretenir "de bonnes relations" avec la direction ? On se contentera de constater que leur degré de tolérance est pour le moins bien élastique...

Pour notre part, nous réaffirmons les positions prises par l'Intersyndicale depuis quatre ans, contre l'autoritarisme de GdH. En effet rien n'a vraiment changé depuis la rentrée pour abandonner ce combat de la dignité, l'affaire FLANDIN est là pour nous le rappeler.

Et nous appelons à la mobilisation pour un boycott du C. A. du 23 janvier, car R. FLANDIN doit venir.

S.U.D. - éducation
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Di/4

Nîmes, le 20 janvier 2003

Georges DE HARO
Proviseur ,
à
Monsieur le Recteur
de l'Académie de Montpellier

Monsieur le Recteur,

Indépendamment des faits décrits dans mon précédent courrier, il faut que vous sachiez que Monsieur VEUILLET n'hésite pas à agresser verbalement ceux qui semblent lui résister ou ne pas partager ses opinions. Samedi matin il a même pris à partie violemment, mon épouse, présente comme lui à une manifestation pour la paix, à Nîmes. Elle a dû quitter les lieux pour faire cesser cet esclandre sur la voie publique.

Son dossier me paraît maintenant suffisamment conséquent pour que l'Inspection Générale, prévue en septembre, puisse être diligentée.

Je vous prie, Monsieur le Recteur, d'accepter l'expression de mes sentiments respectueux.

Le Proviseur,
G. DE HARO

B:\20-01-03 Recteur.doc
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Di/5

Nîmes, le 20 janvier 2003

Georges DE HARO Proviseur ,
à
Monsieur le Recteur de
l'Académie de Montpellier

Monsieur le Recteur ,

Je tenais à porter à votre connaissances des faits particulièrement graves qui auraient pu avoir des conséquences importantes.
Monsieur VEUILLET, CPE au lycée DHUODA, a organisé volontairement l'absence d'encadrement des internes pendant toute la nuit du 16 au 17 janvier 2003. Ils étaient 144. Vous trouverez en pièce jointe, le rapport des proviseurs adjoints, un document remis aux maîtres aux pairs, le rapport du fonctionnaire de sécurité. Ces différentes pièces montrent que ce fonctionnaire a désobéi à sa hiérarchie, a remis en cause une organisation de la sécurité mise en place par la direction, a volontairement créé, à notre insu, une situation de danger.
D'autre part, Monsieur VEUILLET a organisé un rassemblement de grévistes de tous les établissements nîmois, en salle des professeurs à 10 heures ce jour. Bien que cet appel n'ait pas été très entendu, une dizaine de personnes étrangères à l'établissement ont pénétré dans le lycée. Evidemment ce rassemblement n'était pas autorisé et a particulièrement été mal vécu par les personnels de l'établissement qui étaient appelés à les rejoindre, sans succès aucun.
Ces deux exemples montrent que Monsieur VEUILLET est prêt à créer des situations explosives ou dangereuses pour alimenter son activisme débridé.
Je redis ici, comme l'avait d'ailleurs énoncé Monsieur l'Inspecteur Général CREMADEILLS, qu'il existe des risques sérieux d'accidents graves. Je ne veux pas, au titre de l'Institution, ou à titre personnel, regretter de ne pas avoir agi plus tôt. Pour ma part, je considère avoir assuré mon rôle d'alerte.
Je vous prie, Monsieur le Recteur, d'accepter l'expression de mes sentiments respectueux.

Le Proviseur,
G. DE HARO
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Di/6

Bernard FOUCHER
Jean-Luc VAREILLE
Proviseurs adjoints
à
Monsieur le Proviseur

Nous avons l'honneur de vous rendre compte des événements suivants survenus jeudi 16 janvier 2003 en fin de journée et dans la soirée.

Compte tenu de l'appel à la grève lancé en direction des MI-SE il était nécessaire de prendre des dispositions pour assurer un service minimum à l'internat. Vers 18h40, alors que nous nous dirigions vers les locaux de la vie scolaire nous rencontrons M. VEUILLET, CPE de service, dans la cour. En réponse à notre demande sur l'état des lieux il répond de manière laconique qu'aucun MI-SE ne sera en poste ce soir-là pour fait de grève. Nous lui demandons si les maîtres au pair ont été sollicités. Il indique qu'il ne sait pas et qu'il convient d'attendre 20h, heure normale de leur prise de service.

Nous décidons de requérir immédiatement trois maîtres au pair qui n'étaient pas de service ce soir-là pour renforcer leurs deux collègues attendus. Nous retrouvons les cinq au restaurant scolaIre. Ils acceptent sans difficulté de pallier l'absence des MI-SE pour le service de nuit à l'internat. Leurs postes sont définis et des consignes spécifiques leur sont données. il est 19h.
Conformément à ce qui était entendu les-maîtres au pair ont rejoint leurs postes dans les dortoirs après le repas. Vers 19h45 ils ont été rejoints par une maîtresse d'internat, également réquisitionnée par nous et affectée au dortoir des filles.
Monsieur VEUILLET a alors pris l'initiative de libérer ces maîtres au pair qui n'étaient pas habituellement de service le jeudi soir en remettant à chacun une note écrite, nominalement adressée, dont vous trouverez une copie jointe.
Cette initiative est parfaitement critiquable car :
- elle s'oppose aux décisions hiérarchiquement supérieures que nous avions prises,
- elle a réduit l'encadrement des 144 internes présents à deux personnes seulement au lieu des six que nous avions prévues et positionnées.

Dhuoda le20 janvier 2002

Bernard FOUC
Jean-Luc VAREILLE

F:\TRAVAILADMINISTRATIFIJ.L.VAREILLE\Rapport\RapportMaitresAuPair160103.xw
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Di/7

Le 16 janvier 2003

M. SOUTOUL Patrick

Il vous a été demandé de remplacer ce soir un surveillant absent.
Ce surveillant étant gréviste, il ne peut pas être remplacé par un personnel d'une autre catégorie.
Il s'agit d'une erreur.

L. VUEILLET
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Carole HASSLAUER
C.P.E
Lycée DHUODA
30900 NIMES

Nîmes le 17 janvier 2003

Monsieur le Proviseur
Lycée DHUODA
30900 NIMES

Objet: soirée du 16 janvier 2003

Monsieur le Proviseur ,

Comme suite à votre demande, j'atteste par la présente des faits ci-dessous.

J'ai reçu un appel téléphonique de Monsieur FOUCHER, Proviseur Adjoint, hier soir vers 19h30. Il m'a fait part de ses inquiétudes quant à la sécurité de nos élèves internes en raison de l'absence des maîtres d'internat en grève. Il m'a demandé, en tant que personnel de service de sécurité, de m'assurer de la bonne prise en charge des internes dès 20h par les maîtres au pair.

Je me suis donc rendue à la Vie Scolaire vers 19h55. Monsieur VEUILLET, qui était dans son bureau, m'a signifié qu'il était le CPE de service jusqu'à 22h, qu'il s'occupait de tout. Il a insisté pour que je rentre chez moi puisque le service de sécurité ne débute qu'à 22 heures. Je lui ai demandé de rappeler aux maîtres au pair mon numéro de téléphone intérieur et suis rentrée.

Carole HASSLAUER
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Di/9

COURRIER- ARRIVÉE N°218 SECRETARIAT GÉNÉRAL
2 7 JAN. 2003
RECTORAT DE MONTPELLIER

Syndicat SUD - éducation
Lycée Dhuoda

A

Monsieur Le Recteur
De l'Académie de Montpellier.

Nîmes le 20 janvier 2003.

Monsieur Le Recteur.

Nous tenons à protester contre la décision prise par Monsieur DE HARO Le Proviseur du Lycée Dhuoda qui consiste à faire remplacer les surveillants grévistes par des Maîtres au Pair, catégorie très précarisée.

Cet acte constitue une atteinte au droit de grève, contraire au droit du travail, une entrave à l'exercice du droit syndical.

Nous vous demandons d'intervenir auprès du chef d'établissement pour qu'il respecte la loi.

Roland VEUILLET

Copie : Monsieur le Ministre de l'Education Nationale.
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Di/10
Fax reçu de : 0466048586 31/01/03 Pg: 1

ACADEMIE DE MONTPELLIER
LYCEE DHUODA
17, rue Dhuoda 30913 NIMES CEDEX 2 - tél : 04.66.04.85.85 - fax 04.66.04.85.86 - Internet : www.lycée-dhuoda-nimes.com


Nîmes, le 31 janvier 2003

Le Proviseur,

A

Monsieur le Recteur

OBJET : Comportement d'un CPE de mon établissement.


Depuis le 17 janvier, Monsieur VEUILLET Roland s'est déclaré en grève, ostensiblement, pour soutenir le mouvement revendicatif des surveillants et aides-éducateurs.

Ce soutien se traduit par une activité intense :
- Il passe une partie très importante de son temps dans le lycée, en tout lieu, badgé "en grève", jusqu'à une heure avancée de la nuit.
- Il se répend en affichage tout azimut et en documents divers destinés aux divers personnels, dans leur boîte, sur les tables,
- Il ne cesse "d'expliquer" à qui veut I'entendre - et même à ceux qui s'en dispenseraient - les raisons qu'ils doivent avoir de soutenir énergiquement ce mouvement.
- Il démontre notamment aux maîtres au pair qu'ils ont "légalement" tort d'assurer sur demande des Proviseurs un service complémentaire à l'internat. Il conforte les grévistes : certains en sont à penser que leurs jours de grève seront au final rémunérés, il leur interprète les décisions de leurs Assemblées Générales qu'ils avaient "mal comprises", quatre d'entre eux se sont déclarés en congé maladie, ...

Dans ce contexte - et vu les enjeux pour nos élèves - des conflits éclatent entre lui et ses quatre collègues CPE, des professeurs, des parents. Il en parvient évidemment des échos aux oreilles des élèves, qui en sont perturbés.

Aujourd'hui, il règne dans l'établissement un fort sentiment d'inquiétude, une réelle tension. Des incident graves peuvent, à tout moment, se produire. Nous vivons un état de crise qui a commencé à sortir de l'enceinte de l'établissement.

Le Proviseur ,
G. DE HARO

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Di/11
Fax reçu de : 0466048586 31/01/03 13:45 pg: 2

Nîmes, le 30 janvier 2003

Les Conseillers Principaux d'Education du Lycée Dhuoda soussignés, tiennent à rappeler qu'ils partagent les inquiétudes et les préoccupations des Mi/Se et des Aides-Educateurs quant au projet ministériel visant à créer un corps de substitution d'"Assistants d'Education".
Il s'indignent des procédés utilisés par leur collègue Roland VEUILLET qui, alors même qu'il se déclare en grève illimitée, est présent dans l'établissement et en Vie Scolaire tous les jours
- a retiré ce jour de son propre chef toutes les informations destinées aux élèves internes faisant valoir la réouverture en totalité de l'internat dès jeudi 30 janvier, conformément à la décision prise par les Mi-Se eux-mêmes d'assurer leur service d'internat et après avoir informé officiellement le chef d'établissement.
Ils dénoncent son attitude et condamnent :
- le fait de débaucher des Maîtres au Pair pour assurer le service d'internat laissant ainsi plusieurs dortoirs sans aucune surveillance,
- les réponses faites aux élèves contraires à la vérité sur la situation nouvelle à l'internat du fait de la reprise du service des surveillants,
- les insultes à l'encontre des non-grévistes et des pressions exercées de manière permanente sur les surveillants en général,
cherchant ainsi à créer une situation ingérable.

Bernard BADO
Patrice BILGORAI
Carole HASSLAUER
M. C. MARTINEZ
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Di/12

SUD-éducation
Lycée Dhuoda
Nîmes

à
Monsieur Le Ministre de l'Education Nationale

Nîmes le 29 janvier ?003

Monsieur Le Ministre.

Nous vous transmettons la copie de deux courriers administratifs affichés sur les panneaux, sans avoir été remis à l'intéressé.
Ces deux lettres révèlent un état de confusion inquiétant de notre Proviseur Mr Deharo.
En effet outres les nombreux mensonges qu'ils contiennent, ces deux écrits mélangent des considérations sur le mode de vie, la morale, les compétences, le syndicalisme, la grève, la façon d'élever les enfants ou de faire la cuisine.

Ce positionnement démiurgique a fort heureusement peu de prises pour intimider des adultes, mais il pourrait occasionner des dégâts conséquents chez des gens plus jeunes (notre lycée compte 1 500 élèves).

Cependant, il est important d'attirer votre attention sur le fait que derrière des reproches infondés contre une personne se cache une attaque méthodique contre une organisation syndicale et les idées qu'elle développe. Ainsi, par ce procédé le chef d'établissement désigne officiellement des interlocuteurs privilégiés et ceux frappés d'ostracisme. En cela, il sort largement de ses obligations de réserve.

Ce « management » autoritariste provoque la division du personnel et se traduit surtout par un climat de peur délétère. Autoritarisme dénoncé à de nombreuses reprises depuis cinq ans (nomination de Mo Deharo), par l'intersyndicale. Autoritarisme à l'origine de graves dysfonctionnements.

Toutefois, nous tenons à protester une fois de plus contre ces ingérences qui constituent des entraves à l'exercice du droit syndical, des atteintes aux libertés et des abus de pouvoir.

Veuillez agréer Monsieur Le Ministre l'expression de nos salutations distinguées.

Roland VEUILLET
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Di/13

Nimes, le 06 janvier 2003

Georges DE HARO,
Proviseur

à

Monsieur Roland VEUILLET
- Représentant de SUD Education

Monsieur,

Par votre courrier daté du 23 décembre 2002, vous m'informez de votre volonté de tenir une heure d'information syndicale le vendredi 10 janvier à 10 heures en salle des professeurs.
Le fond et la forme de ce courrier pourraient laisser croire que vous méconnaissez la réglementation régissant l'heure d'information syndicale. Il n'en est rien puisque je vous l'ai rappelée à de multiples occasions. A l'évidence, les croisades acharnées que vous prétendez mener pour le respect de la réglementation, ne vous concernent pas.
Je vous redis donc que la salle des professeurs n'est pas habilitée à recevoir des réunions syndicales, sauf accord unanime de ses utilisateurs. Ce qui est loin d'être le cas.
Cette fois encore, je vous renvoie vers le local syndical et en cas de difficulté, vers ia salle A20 ou même la salle des fêtes. Dans mon esprit, il est aussi important de permettre la participation à cette réunion à ceux qui le souhaitent que de permettre, à ceux qui ne le souhaitent pas, d'en être dispensés.
J'ai la conviction que les défis à relever par notre établissement, pour mieux faire réussir nos élèves et étudiants, pour assurer un service public de qualité, pour défendre ses personnels, pour obtenir les locaux et les équipements dont il a besoin, devraient me dispenser de répondre à vos provocations puériles. C'est généralement l'attitude que j'adopte car en effet, je n'ai pas les mêmes priorités que vous.
Dans le cas présent, le représentant de l'Etat dans l'établissement que je suis, est bien obligé de réagir car des professeurs se plaignent de ces réunions en salle des personnels. Certains d'entre eux me disent ne plus fréquenter cette salle pour ces raisons. D'autres encore m'expliquent qu'ils attendent, dehors, que la réunion finisse. Tous me demandent de faire appliquer les règles communes.
Je vous prie de bien vouloir respecter cette exigence et d'organiser votre réunion ailleurs, afin qu'elle ne s'adresse qu'à ceux qui le désirent. Ces règles de fonctionnement, et de courtoisie, étant scrupuleusement respectées par ceux des syndicats dont vous n'êtes pas membre, ce courrier vous est réservé exclusivement. Je le rends public afin que la communauté scolaire soit informée à la source.

Le Proviseur,
G. DE HARO
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Di/14 – Di/15
LYCEE DHUODA
17, rue Dhuoda 30913 NIMES CEDEX 2 - tél : 04.66.04.85.85 - fax 04.66.04.85.86 - Internet : www.lycée-dhuoda-nimes.com

Nîmes, le 16 janvier 2003

Georges DE HARO
Proviseur
à
Monsieur Roland VEUILLET

Monsieur ,
Je vous demande de :

> Respecter le tableau d'affichage de l'administration. Vous disposez pour vous seul d'un panneau d'affichage. A ce titre vous êtes le mieux loti de l'établissement. Vous devez vous dispenser d'intervenir sur le panneau de l'administration. Il est inutile et interdit d'utiliser les murs et les armoires de la vie scolaire pour vous exprimer. Vous devez cesser d'en dénaturer les informations contenues. Des dégradations, des insultes ne remplaceront jamais l'indigence d'une argumentation.

> Respecter les personnes. Vos productions sont de plus en plus ouvertement impolies et injurieuses vis à vis de votre chef d'établissement. Vous manquez régulièrement à la plus élémentaire courtoisie. Ceux de vos collègues qui expriment un désaccord avec vous doivent subir vos injures, votre vindicte, vos accusations diffamatoires. Votre violence, vos méthodes sont insupportables, elles font peur.

> Respecter la démocratie. Vous avancez caché, derrière le drapeau de votre organisation syndicale. Fort bien. Cela ne vous autorise pas à vous prévaloir de l'accord des autres personnels. La démocratie nous engage tous à respecter l'avis réel des autres et non pas celui qu'on imagine ou qu'on souhaite. Cette usurpation permanente de la parole d'autrui incommode considérablement. Parlez en votre nom, n'impliquez personne sans autorisation explicite.

> Respecter votre métier de CPE.
Vous confondez sans cesse l'exercice de vos missions réglementaires avec votre croisade que vous qualifiez de syndicale. Ainsi quand tous les maîtres d'internat sont en grève, il est normal de recourir aux maîtres au pair pour, au moins, assurer la sécurité des internes. En refusant de le faire, vous avez créé volontairement une situation potentiellement dangereuse pour nos élèves. Cette attitude irresponsable aurait pu avoir des conséquences dramatiques.

> Respecter le combat syndical.
Les syndicats participent à une démocratie vivante. Ils ont obtenu des droits. Il faudra encore beaucoup lutter pour que ces droits soient étendus et mieux garantis. Mais la lutte syndicale qui a aussi des obligations, une histoire, des pratiques doit également respecter des règles. Vous contrevenez régulièrement dans l'esprit et dans la forme à cette déontologie. Ce faisant vous brouillez la perception d'un syndicalisme démocratique.

> Respecter l'Etat qui vous emploie. Hier encore, vous avez distribué un tract d'appel à l'action, sur votre temps de service. Chacun dans l'établissement a pu constater que vous réservez beaucoup de temps à votre action « militante », sur votre temps de service. C'est incontestablement un luxe que ne peuvent pas se permettre les autres fonctionnaires de cet établissement. C'est surtout complètement contraire aux règles élémentaires en vigueur dans notre administration. Il est tout aussi choquant de voir la débauche de photocopies, réalisées au lycée, qui emplit les casiers des personnels par vague quotidienne.

> Respecter les revendications de la communauté scolaire.
Alors que les questions de réussite scolaire sont au cœur de notre métier, alors que plusieurs dizaines de nos élèves quittent l'établissement, sans diplôme, en cours de formation, alors que certains locaux comme l'internat ou le génie civil ont urgemment besoin d'être reconstruits, alors que des équipements pédagogiques ou immobiliers sont attendus, comme l'amphithéâtre que chacun souhaite; nous attendons vos propositions, votre mobilisation, votre « action ». Le lycée vous intéresse-t-il vraiment ? Cessez de détourner la communauté scolaire de Sses priorités, de ses véritables tâches.

Le Proviseur,
G. DE HARO
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Di/16
Fax 01/01/03

M. CARRIERE Philippe
102 rue de (.....?)
30920 CADOGNAN

à

Monsieur le recteur
de l'Académie de Montpellier
M. MAROIS William

Monsieur le recteur,

Membre de la PEEP, élu au Conseil d'Administration du lycée DHUODA depuis 2 ans, je siège régulièrement aux différentes réunions et conseils.
Le 30 janvier 2003, lors d'un conseil d'administration, j'ai été témoin, ainsi que mes collègues élus, d'incidents graves, suite au comportement irresponsable d'un CPE, M. VEUILLET Roland. Ce personnage en grève pour un motif tout à fait légitime (réforme des adjoints d'éducation) ne tolère pas que d'autres personnes n'épousent pas sa cause. Après avoir insulté les non grévistes, fait pression sur les maîtres d'internat, il s'en est pris verbalement à M. De Haro, proviseur, aux enseignants et leurs syndicats, aux parents d'élèves, allant même jusqu'à insulter publiquement Mme MEUNIER, Présidente de la FCPE. Devant de nombreux élèves il a tenu des propos incohérents, semblant avoir perdu la raison, faisant preuve d'une attitude agressive et intolérante. Ses agissements pour inciter les élèves à rentrer chez eux, prétextant une fermeture de l'internat, ont provoqué de nombreuses réactions de parents d'élèves (les lettres de protestation sont à votre disposition). De nombreux élèves sont prêts à témoigner de ces agissements.
Nous ne pouvons laisser agir ce triste sire de la sorte.
Je vous demande, Monsieur le recteur de prononcer à l'encontre de M. VEUILLET des sanctions rapides et sévères.
Ses agissements réduisent à néant les efforts que le C.A., tout mouvements confondus, les enseignants et le personnel du lycée DHUODA déploient pour améliorer la qualité de l'enseignement.
En espérant que vous trouverez une solution rapide à ce problème, je vous prie d'agréer, Monsieur le Recteur, l'expression de mes sentiments dévoués.

P. CARRIERE
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Di/17
Fax : 01/01/03

Jean-Paul TRINTIGNAC
138 Rue F D'ESPEREY
30900 NIMES
Président UL Peep Dhuoda

(au) Rectorat Montpellier

le 1 janvier 2003

Monsieur le Recteur,

Comme mes collègues FCPE et PEEP élus au conseil d'administration du lycée Dhoda je souhaite vous apporter mon témoignage sur les agissements de M. Veuillet CPE au lycée.
Après avoir perturbé le fonctionnement du CA durant la précédente année scolaire, celui-ci a un comportement inadmissible dans un établissement scolaire public :
- Appel à la grève des élèves
- empêchement des surveillants à la reprise du travail.
Nous avons eu l'occasion lors de l'interruption de séance du CA de jeudi dernier de constater le désordre que ce Monsieur arrive à produire ; il est urgent que des mesures soient prises à son encontre.
Dans cette attente. Veuillez agréer Monsieur le Recteur l'expression de ma profonde considération.

(Signature)
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Di/18

Jean-Luc VAREILLE
Proviseur adjoint

à
Monsieur le Recteur de l'Académie de Montpellier
s/c de Monsieur l'Inspecteur d'Académie du Gard
s/c de Monsieur le Proviseur du lycée Dhuoda

J'ai l'honneur de vous rendre compte des événements suivants survenus le jeudi 30 janvier 2003.

Depuis le jeudi 16 janvier 2003 le fonctionnement de l'internat est perturbé en raison d'arrêts de travail sporadiques des surveillants en réponse à des mots d'ordre syndicaux. Chaque fin de journée des dispositions particulières sont prises par l'équipe de direction afin d'assurer un accueil partiel dans les meilleures conditions de sécurité.

Ce jeudi 30 janvier 2003 était jour de Conseil d'Administration. Des informations donnaient à penser que ce soir-là la situation serait plus délicate que d'habitude. Mme la CPE de service dans l'après-midi avait été chargée de demander aux maîtres au pair de se tenir à disposition dans les locaux de la vie scolaire à 18h pour éventuellement renforcer l'équipe de nuit.

Monsieur le proviseur a demandé une suspension de séance du CA en cours pour nous permettre, lui-même, M. FOUCHER proviseur adjoint et moi-même, d'aller dans les locaux de la vie scolaire afin de faire le point et donner les consignes aux maîtres au pair. Des élèves internes, en attente d'informations, se tenaient à proximité.

Le jeudi, à partir de 18h, le CPE de service est habituellement M. VEUILLET. Bien que se déclarant ouvertement en grève depuis plusieurs jours et arborant un badge le faisant savoir il est « très présent » dans l'établissement sans pour autant assurer son service. A ce moment là il est dans son bureau.

Pendant que monsieur le proviseur s'adressait aux maîtres au pair M. VEUILLET est sorti de son bureau. Il s'est interposé entre le proviseur et le groupe des maîtres au pair et, s'adressant à celui-là, déclara qu'en aucun cas ceux-ci n'exécuteraient les consignes données. Monsieur le proviseur fit observer à M. VEUILLET que son attitude était inadmissible et irresponsable compte tenu de la situation dans laquelle se trouvent les élèves depuis plusieurs jours. M. VEUILLET insistait, tour à tour ironique et provocateur, en faisant valoir des arguments parfois désobligeants. Ses propos devenaient de plus en plus incisifs voire agressifs. Monsieur le proviseur gardait son calme.

Attirés par les vociférations de M. VEUILLET le CPE, les parents et les enseignants membres du conseil d'administration approchèrent. Ils tentèrent de faire entendre raison à M. VEUILLET. Sa colère redoubla et se déversa sur chacun. Le proviseur dut s'interposer pour éviter un échange de coups avec un parent. Le CPE membre du CA se vit traiter de « CPE de merde ». Les professeurs furent la cible de propos peu amènes ... Tout ceci sous les yeux médusés des maîtres au pair et devant les élèves tenus à l'écart par quelques adultes dont je faisais partie.

J'ai été très choqué :
- Par la manière dont M. VEUILLET a tenté de contrer les instructions données à des maîtres au pair, en leur présence, par le proviseur, autorité suprême dans l'établissement. (Dans sa nature cet événement est a rapprocher de celui survenu dans des circonstances comparables le jeudi 16 janvier 2003 dont monsieur FOUCHER proviseur adjoint et moi-même avions rendu compte au proviseur)
- Par le ton employé par M. VEUILLET et certains propos insultants à l'égard du proviseur,
- Par les apostrophes lancées en direction d'un de ses collègues, des parents et des enseignants tous membres du CA,
- Par le manque de retenue de M. VEUILLET devant de jeunes étudiants maîtres au pair et des élèves.

Au total je considère que cet incident a nuit à l'image de notre institution. C'est pourquoi j'ai cru utile de vous en fendre compte.

Dhuoda le 4 février 2003
(Signature)

F:\TRAVAIL ADMINISTRATIF\J.L. VAREILLE\Rapport\Rapport-Recteur-300103B.sxw
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Di/19

SUD - éducation
Lycée Dhuoda
30900 Nîmes

à

Monsieur Le MINISTRE
De l'Education Nationale.

Le 05 février 2 003

OBJET: Recours
Suspension des fonctions

Monsieur Le Ministre.

Nous venons d'apprendre que M. BOUVARD Inspecteur d'Académie du Gard avait informé Monsieur VEUILLET, CPE dans l'établissement, qu'il était suspendu de ses fonctions sur décision du Recteur de Montpellier.

Nous tenons tout d'abord à protester contre cette sanction qui intervient pendant une grève. Elle constitue de fait un acte de répression contre un syndicaliste gréviste, pour intimider l'ensemble du personnel. Il s'agit donc d'une entrave à la loi.

Nous tenons également à rappeler que cette sanction ne pourra s'appliquer que lorsque la grève sera terminée.

Cependant nous nous indignons que M. DEHARO, Proviseur du lycée se soit permis de lire la notification du Recteur (document confidentiel) dans une réunion des personnels. Notification qui n'a pas été remise encore à l'intéressé. Nous sommes donc confronté à une violation de la correspondance et à une divulgation du secret professionnel, contraire à la loi.

Nous apprenons enfin que M. VEUILLET (toujours gréviste) a été remplacé sur son service par un CPE stagiaire, pour un travail de nuit à l'internat (200 élèves).

Nous vous demandons d'intervenir pour que dans l'Académie de Montpellier les lois et réglementations soient appliquées, comme partout en France.

Nous vous prions d'agréer Monsieur Le Ministre l'expression de nos salutations distinguées.

Roland VEUILLET (Signature)

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Di/21

Nîmes, le 5 février 2003

Patrice BILGORAI
Conseiller Principal d'Education

à

Monsieur le Recteur
S/C Monsieur l'Inspecteur d'Académie
S/C Monsieur le Proviseur du Lycée

Monsieur,

J'ai l'honneur d'attirer votre attention sur les faits suivants :
- Par lettre en date du 13 décembre, je faisais part à Monsieur le Proviseur du harcèlement dont je faisais l'objet de la part de M. VEUILLET, C.P.E. Vous trouverez en annexe mon courrier.
Sur l'objet de cette démarche, et depuis cette date les mêmes pratiques n'ont jamais cessé de se renouveler.
- Le jeudi 30 janvier 2003, lors d'une suspension du Conseil d'administration dont je suis membre de droit et alors que je me dirigeais accompagné de M. VAREILLE, Proviseur-Adjoint, j'ai été pris à partie devant des élèves et des surveillants et traiter de « Cpe de merde».
- Le lundi 3 février, vers 16h20 alors que je venais de quitter l'établissement, dans une rue voisine, la rue Henri 4, M. VEUILLET à bord de son véhicule, me croisant à pied, a ralenti. Après avoir baissé sa vitre, il m'a insulté, craché dessus et menacé en me disant « on se retrouvera » accompagnant la parole aux gestes menaçants.
Aujourd'hui, cette personne est toujours présente dans le lycée, bien qu'il soit suspendu de ses fonctions et est, de surcroît mon voisin. M. VEOILLET bénéficie d'un logement de fonction. Je me sens menacé et exerce mes fonctions dans un sentiment réel et me semble-il légitime d'insécurité.
Pour ces raisons, j'ai l'honneur de solliciter de vos services une protection juridique.
A ce jour pour ne pas laisser à penser que j'aurais le désir de régler des comptes, je n'ai pas voulu porter plainte. Je vous remercie de me faire savoir quelle attitude tenir dans un tel climat d' agressivité.

Je vous prie de croire, Monsieur le Recteur, à mon attachement et mon dévouement au Service Public d'Education.

P. BILGORAI

Note manuscrite : "La multiplication de ces agressions me pousse à demander l'intervention d'un médecin de prévention. Nous craignons beaucoup pour les autres et pour lui-même." (Signature du proviseur).
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Di/22

Nîmes, le 13 décembre 2002

Patrice BILGORAI
Conseiller Principal d"Education

à

Monsieur Le Proviseur

Monsieur,

J'ai l'honneur d'attirer votre attention sur les faits suivants :
Depuis la rentrée, le pan de l'armoire située en vie scolaire et au passage de mon bureau est systématiquement utilisée comme panneau d'affichage à caractère dit « syndical » par M. VEUILLET, Conseiller Principal d'Education. A maintes reprises, j'ai retiré ces affichages, ils ont été à chaque fois remplacés par un suivant. A chaque fois ce qui pourrait apparaître comme une information destinée aux personnels aurait pu être communiqué par l'usage de leurs casiers personnels.
Voilà quatre mois que ce petit jeu se perpétue. Je n'ai pas souhaité jusque la répondre a ce qui constitue une forme de harcèlement et de provocation à mon égard. Ces informations se trouvent au passage des élèves et des parents ; il me semble que le bureau de la Vie scolaIre est un lieu d'accueil du public et qu'à ma connaissance aucun panneau d'affichage ne fait défaut dans l'établissement.
Il y a quelques jours en remplacement d'un texte appelé "Affaire Flandin » J'ai apposé à destination des personnels de surveillance, le calendrier des Conseils de classes ainsi que le tableau d'organisation de la Rencontre Parents-Professeurs qui se déroule aujourd'hui même. Ce jour, mes informations destinées à garantir aux personnels de surveillance toute possibilité de renseigner les parents ont été retirées. Vous trouverez ci-joint le document affiché par mon collègue.
Après en avoir fait la remarque à M VEUlLLET et compte tenu de sa réponse équivalent à une fin de non recevoir, je me vois contraint de vous tenir informé.

Je vous prie de croire, Monsieur le Proviseur, à l'assurance de mon dévouement au Service Public d'Education.

P. BILGORAI
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Di/23 idem Di/19
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SUD-éducation
Lycée Dhuoda
30900 Mmes

à

Monsieur LE MINISTRE

Le 17 février 2003

Monsieur Le Ministre.

Dans un courrier du 31 janvier 2003, nous vous avons transmis un rapport détaillé sur les exactions de Monsieur DE HARO, proviseur du lycée Dhuoda, contre la grève, le 30 janvier.

Le 3 février, bizarrement, Le Recteur de l'académie de Montpellier suspendait de ses fonctions Monsieur VEUILLET pourtant gréviste et, il ne prenait aucune sanction contre le Proviseur auteur de graves incidents.

Aussi nous vous transmettons une copie de la plainte pénale déposée auprès du Tribunal correctionnel.

Une enquête va donc être conduite par les autorités judiciaires auprès du personnel, pour établir les circonstances exactes des actes graves du 30 janvier.
Aussi, il semble indispensable que M. DE HARO soit suspendu de façon à ce que l'enquête ne soit pas biaisée par des pressions sur les témoins. Il s'agit là d'une réelle mesure de protection des personnes telle que le définit l'article 30 de fa loi du 13 juillet 1983 : L 83-634 (Code de la Fonction Publique).

Nous nous étonnons même que cette mesure n ait pas été prise plus tôt.
Nous nous étonnons également que l'Inspection Générale n'ait pas été sollicitée pour intervenir sur cet établissement suite aux évènements du 30 janvier, comme nous l'avons demandé. Comme l'intersyndicale le demande de façon répétée depuis cinq ans.

Nous vous prions d'agréer Monsieur Le Ministre l'expression de nos salutations distinguées.

Roland VEUILLET
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Di/24 (Tract)

Jeudi 30 : 18h.
COUP de FORCE du PROVISEUR
Contre la Vie Scolaire en Grève
(voir courrier au ministre)

Lundi 03 : 9h.
Sanction du RECTEUR :
Suspension (radiation ?)
D’un syndicaliste gréviste.

Mercredi 05 :
Assemblée Générale
10h. salle des professeurs

Jeudi 06 :
Grève Générale
Contre la suppression des statuts
Contre la répression anti-syndicale.
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Di/26
Madame Carloni Monique
Professeur de Lettres
Lycée Dhuoda - Nîmes

Monsieur le Recteur
de l'Académie de Montpellier
s/c de Monsieur le Proviseur du Lycée Dhuoda (Nîmes)

06 février 2003

Objet : demande de protection juridique.

Depuis plus de deux ans, deux personnes, Madame Laurence Pennequin et Monsieur Roland Veuillet, à ce jour suspendu par Monsieur le Recteur, perturbent le fonctionnement du lycée Dhuoda. Les insultes et les menaces sont devenues monnaie courante.
Hier, Mercredi 05 février 2003, alors que je travaillais en salle des professeurs, ces deux collègues m'ont agressée verbalement, ont mis en cause mon activité professionnelle et ont proféré des menaces à mon égard, à la suite d'une demande de ma part. Monsieur Veuillet était intervenu auprès de mes élèves leur laissant croire que j'étais en grève alors que ce n'était pas le cas. L'altercation a été suffisamment bruyante pour que des élèves viennent voir à la porte vitrée ce qui se passait. Un collègue, Monsieur Fabien Pailhe, a assisté à la scène et a fait en sorte de mettre fin à cette agression verbale.
Ce matin, après avoir téléphoné au Rectorat, j'ai souhaité porter plainte au commissariat de Nîmes (Avenue Feuchère) et le fonctionnaire de service m'a affirmé qu'une main courante suffisait.
Au vu de cette situation, je souhaiterais obtenir du Rectorat une protection juridique puisque les insultes sont devenues des menaces.
Dans l'espoir de retrouver rapidement le calme nécessaire au travail du lycée, recevez, Monsieur le Recteur, l'expression de mes sentiments respectueux.

Nîmes 06-02-03
M. CARLONI

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Di/27

REPUBUQUE FRANCAlSE
MINISTERE DE L'INTERIEUR
de la SECURITE INTERIEURE et des LIBERTES LOCALES
DIRECTION GENERALE DE LA POLICE NATIONALE
DIRECTI0N CENTRALE DE LA SECURITE PUBLIQUE

Département: GARD
Commune: NlMES
Téléphone:

RECEPISSE DE DECLARATION DE MAIN COURANTE

Le 06/02/2003 à 10h44

M GINET MONIQUE Epouse: CARLONI
demeurant 406 RUE DE LA PEPINIERE à NIMES
a effectué une déclaration de main courante inscrite au registre sous le numéro: 2003/004385 relative aux faits suivants: Injures - menaces

Fait à NIMES Le 06/02/2003 à 10h54

Nom et grade du fonctionnaire
Emargement et Cachet du service

BRANCHU ROBERT

Observations :
1. Le droit d'accès prévu par la loi 78.17 "Informatique et Libertés" du 6 janvier 1978 (article 34) peut être exercé auprès du secrétariat du siège de la circonscription de police dont dépend le service ayant enregistré la déclaration.
2. Aux termes de l'arrêté du 24 février 1995 autorisant la création dans les commissariats de police d'un traitement automatisé dû registre de main courante, la délivrance ultérieure d'un extrait de déclaration est subordonnée à l'accord de l'autorité judiciaire.
3. Article 441-6 du Code Pénal : le fait de se taire délivrer indûment par une administration publique ou par un organisme chargé d'une mission de service, par quelque moyen frauduleux que ce soit, un document destiné à constater un droit, une indemnité ou une qualité ou à accorder une autorisation, est puni de deux ans d'emprisonnement et de 30 000 euros d'amende. Est puni des mêmes peines le fait dé fournir une déclaration mensongère en vue d'obtenir d'une administration publique ou d'un organisme chargé d'une mission de service public une allocation, un paiement ou un avantage indu.
4. les "faits", tels que précisés dans le présent récépissé sont strictement indicatifs, ne préjugeant en aucune manière des qualifications qui pourraient être retenues dans l'hypothèse d'instances judiciaires.
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Di/28

Nîmes, le 14 février 2003

G. DE HARO
Proviseur,
à
Monsieur le Recteur de l'Académie de Montpellier ,

Monsieur le Recteur,

Je tiens à vous signaler que Monsieur Roland VEUILLET a distribué dans des établissements de Nîmes, ainsi qu'au Lycée Dhuoda, les tracts que vous trouverez ci-joint.
Je vous prie d'agréer, Monsieur le Recteur, l'expression de mes sentiments respectueux.

G. DE HARO

PJ : Tract + courrier de Monsieur MAZIN, Proviseur du lycée Montaury

Copie à Monsieur l'Inspecteur d'Académie.

D:\DIVERS\14-02-03 Recteur diffusion tracts.doc

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Di/29

Académie de Montpellier
Lycée MONTAURY - Nîmes

Jean Paul MAZIN
à
M. le Proviseur
du lycée Dhuoda

Nîmes, le 14/2/2003

Monsieur le Proviseur et cher collègue,

Je tiens à te signaler que le jeudi 13/2/2003 à 17h15 un CPE de Dhuoda : M. VEUILLET a souhaité distribuer des tracts dans les casiers des personnels.
Mandaté par "Sud-Education Gard" selon ses affirmations.
A la lecture de la 1ère page j'ai accepté.
Ce n'est qu'à la lecture du reste que j'ai vu ta mise en cause (.......... ?).
Je me suis rendu, pour raison professionnelle, au collège ROSTAND de Nîmes ; ce même M. VEUILLET venait de distribuer le même tract.
Je tenais à t'en avertir.
Amicalement,
(Signature)

PS : ci joint les tracts distribués.

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Di/30

SUD Education Gard

Intimidations et sanctions au lycée Dhuoda

Les aide-éducateurs et les surveillants du lycée Dhuoda ont engagé une grève reconductible depuis le 17 janvier 2003.
Début février, le Recteur a prononcé la suspension d’un gréviste et engagé une procédure disciplinaire.

Par cette décision, l’administration essaie de briser une grève et tente de neutraliser la généralisation de l’exemple de Dhuoda .

En frappant sévèrement un enseignant titulaire, le rectorat poursuit un but précis : intimider l’ensemble des personnels et dissuader ceux qui veulent s’engager dans l’action.

EMPECHONS L’AUTORITARISME DE S'INSTALLER.

Assemblée générale de tous les personnels de l’Education Nationale
Mercredi 19 février 2003 à 17h30
Centre Pablo Neruda à Nîmes

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Di/31

Le Recteur de l’Académie de Montpellier vient de prononcer la suspension de Roland VEUILLET , CPE au lycée Dhuoda et syndicaliste à SUD-éducation. Il a engagé une procédure disciplinaire.

Le rectorat a refusé de transmettre à l’intéressé les raisons de cette sanction, mais le Proviseur du Lycée et l’Inspecteur Vie Scolaire ont communiqué oralement à une assemblée de personnels, un semblant de justification. Ainsi, les plus folles rumeurs sont lancées.

Pourtant, aucun reproche ne peut être fait à notre collègue qui puisse motiver cette mesure d’urgence exceptionnelle qui, selon les textes, sert à protéger les individus et le service.

En revanche, rien n’a été entrepris contre bon nombre de chefs d’établissement qui s’acharnent, depuis le début du mouvement, à menacer les surveillants de sanctions en prétendant qu’ils sont en faute et qu’il n’y aurait pas de préavis de grève. Certains exercent même des pressions dignes d’une époque que l’on croyait révolue, en convoquant individuellement les grévistes, pour leur faire reprendre le travail.

Le Proviseur de Dhuoda n’est pas sanctionné, pourtant depuis le début de la grève il excelle dans les interventions anti-grève : 1) Pressions et intimidations constantes sur les grévistes. 2) Provocations verbales et physiques en vue de créer des incidents. 3) Utilisation des maîtres au pair non salariés, pour remplacer les grévistes, 4) Harangues publiques des professeurs, des parents et des élèves, pour les monter contre la grève. 5) Divulgation d’ informations volontairement mensongères.

Comme on le constate, on évolue dans un univers d’arbitraire absolu.

La sanction qui frappe Roland Veuillet intervient 20 jours après le début d’une grève reconductible engagée par les surveillants et aide-éducateurs, grève à laquelle participe notre collègue.

Il est donc clair qu’il s’agit avant tout de briser une grève dans un lycée et bloquer son extension aux autres établissements. Il s’agit aussi de faire peur à toutes les autres catégories pour qu’elles ne répondent pas à l’appel des grévistes à se joindre à eux.

Aussi nous attirons l’attention de tous les personnels sur le fait que cette sanction constitue une attaque contre le mouvement syndical et les luttes sociales. Elle s’inscrit dans le cadre de la politique répressive qui conduit progressivement à la criminalisation de l’action collective.

Cette sanction peut avoir des conséquences fâcheuses pour notre collègue ( radiation de l’éducation nationale) et le caractère exemplaire de cette mesure servira de précédent pour punir tous ceux qui relèveraient la tête.

Nous appelons l’ensemble des personnels et des organisations syndicales à réagir dans l’unité la plus large.
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Di/32
N° Recommandé RA 0005 0282 4FR
le 11/02/03

Nîmes, le 10 février 2003

Georges DE HARO
Proviseur ,
à
Monsieur Roland VEUILLET
5, rue Clovis
NIMES CEDEX

LR avec AR

Compte tenu de l'arrêté de suspension dont vous faites l'objet, je vous demande de bien vouloir restituer votre trousseau de clés professionnel à Monsieur BOYER, Intendant. Vous voudrez bien vider votre bureau de toutes vos affaires personnelles, ceci pour permettre à Monsieur BATAILLE, CPE remplaçant de disposer des conditions matérielles nécessaires à l'exercice de ses fonctions.

De même, vous ayant aperçu ce matin dans les locaux des cuisines, vers 7h30, je vous rappelle que l'article 2 de l'arrête de suspension prévoit que vous n'êtes pas autorisé à circuler dans l'établissement sans mon autorisation.

Le Proviseur ,
G. DE HARO
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Di/33

Nîmes, le 17 février 2003 .

G. DE HARO Proviseur ,
à
Monsieur le Recteur de l' Académie de
Montpellier ,

Objet: Suspension de Monsieur Roland VEUILLET, CPE.

Monsieur le Recteur ,

Je vous prie de trouver ci-Joint les "mains courantes" établies depuis la suspension de Monsieur VEUILLET. Elles relatent des faits concernant la présence de Monsieur VEUILLET dans l'établissement à compter du lundi 3 février 2003.

Le Proviseur ,
G. DE HARO

PJ : Mains courantes

Copie à Monsieur l'Inspecteur d'Académie

B:\DIVERS\1 -02-03 mainscouurantesrecteur.doc

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Di/34

Observations - Constat
concernant la présence de M. Veuillet, CPE dans l'établissement depuis le 3 Février 2003

Jeudi 6/02/ - J'ai croisé ce jour M. Veuillet sortant du local Vie Scolaire, vers 11h45. (Signature)

Jeudi 06/02 - 14h00 J'ai vu M. Veuillet sortant de la Vie scolaire. Il rejoignait le rassemblement des personnes appelées a se regrouper dans la rue Dhuoda devant le lycée en vue d'une manifestation. (Signature)

Jeudi 6/02 - 13h55 Monsieur VEUILLET me hurle aux oreilles de lui ouvrir son bureau dont j'aurais, selon lui, modifié la serrure. Monsieur SEGUY lui propose de faire venir les responsables syndicaux présents dans le début de manifestation, prévue dans la rue. M. VEUILLET tente alors de défoncer la porte de son bureau avant de constater qu'il s'est trompé de clé...
A ce jour M. VEUILLET ne m'a toujours pas rendu son trousseau. (G. De Haro)

Di/35---------
13 février 2003 - M. VEUILLET est vu dans plusieurs établissements nîmois, où il distribuait le tract ci-joint. (Non signé - écriture G De H)

Di/36-----------
3/02 - M. VEUILLET est présent toute la journée dans l'établissement. (G De Haro)

- J'ai quitté le lycée vers 16h15. Je me trouvais dans la rue Henri IV, rue voisine, je me rendais à pied vers le centre-ville.
M. VEUILLET me croisant à bord de son véhicule a ralenti puis s'est arrêté, après avoir baissé la vitre côté conducteur, il m'a apostrophé. J'ai été d'abord insulté puis il m'a craché dessus en proférant des menaces : "On se retrouvera". Il a joint des gestes explicites à la parole. P. BILGORAI

Di/37---------
Mardi 4/02
- M. Veuillet est présent au local vie scolaire.
Il y est vu par M. FOUCHER à 10h35, il fait alors des tracts sur la photocopieuse de ce local. (Signature)

- Vers 19h30, le Proviseur et les 2 adjoints se rendent en Vie scolaire pour rencontrer ce CPE : ils lui signifient oralement que sa suspension est assortie d'une interdiction de présence dans l'Etablissement, ils lui demandent en conséquence de leur remettre sans délai les clefs de l'Etablissement en sa possession. Refus de l'intéressé qui demeure dans les lieux et continue à s'entretenir avec les surveillants en service et 2 aides-éducateurs en grève. (Signature)

- Vers 20h30, il est vu par M. Vareille dans l'internat.

Di/38-------
Mercredi 5/02
- M. Veuillet est vu dès 7h30 dans l'établissement par le Proviseur.
- Il est vu aussi vers 8h et 8h30 par M. Foucher. Il s'entretient alors, dans la cour, avec Mme Carloni.
- A 17h15 il rencontre Monsieur le Proviseur, il le tutoie, l'appelle par son prénom et surtout lui demande de prendre toutes les précautions car il le retrouvera. Il termine cette rencontre, sans témoin, par des insultes. (Signé : G. De Haro)

Di/39--------
17 février 2003 - Vers 6h30 Monsieur VEUILLET a été vu dans l'établissement. Nous avons constaté que le panneau de "Sud Education" avait été refait, et nous avons trouvé le document original de cet affichage sur le photocopieur de la vie scolaire.
Monsieur VEUILLET ne nous a toujours pas rendu son trousseau de clés qui lui permettent une libre circulation dans l'établissement. (Signé : G. De Haro)

Di/40--------
19/02/2003 - Monsieur VEUILLET a distribué ou fait distribuer ce tract. (Signé : G. De Haro)

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Ministère de l'Education nationale
ACADEMIE DE MONTPELLIER
Département des Ressources Humaines Service des Affaires Juridiques et Sociales

Dossier suivi par : J. THOMAS
Tel : 04.67.91.50.82 Fax : 04.67.91.50.83
Mél : jacques.thomas@ac-montpellier.fr

Montpellier, le 17 FEV. 2003

LE RECTEUR DE L'ACADEMIE DE MONTPELLIER

à

Monsieur Roland VEUILLET
Conseiller Principal d'Education

LETTRE EN RECOMMANDE AVEC ACCUSE DE RECEPTION

OBJET: Procédure disciplinaire.

Réf. : * loi n°83-634 du 13 juillet 1983 modifiée portant droits et obligations des fonctionnaires
* loi n°84-16 du 11 janvier 1984 modifiée portant dispositions statutaires relatives à la fonction publique de l'Etat
* décret n°84-961 du 25 octobre 1984 modifie relatif à la procédure disciplinaire concernant les fonctionnaires de l'Etat.

Je vous confirme que j'ai décidé d'engager une procédure disciplinaire à votre encontre comme suite à l'arrêté prononçant votre suspension en date du 31 janvier 2003.

Cette procédure doit permettre d'examiner les faits qui vous sont reprochés : comportement portant atteinte au bon fonctionnement de l'établissement ainsi qu'à la sécurité des personnes.

Conformément aux dispositions des textes législatifs et réglementaires cités en référence, je précise que dans le cadre de cette procédure vous pouvez présenter des observations écrites ou orales et vous faire assister par un ou plusieurs défenseurs de votre choix.

De la même façon, en application de la réglementation susvisée, vous êtes invité à venir consulter votre dossier et à présenter des observations :

le mercredi 12 mars 2003 à 15 h 00
au Rectorat de l'Académie de MONTPELLIER
Service des Affaires Juridiques et Sociales
3ème cour, porte H (se présenter pièce 709)

Lors de cette consultation vous pourrez vous faire assister par un ou plusieurs défenseurs de votre choix et obtenir des copies des pièces figurant dans votre dossier.

J'ajoute que pour tout renseignement complémentaire, vous avez la possibilité de contacter le Service des Affaires Juridiques et Sociales (M. THOMAS au 04.67.91.50.82).

Le Recteur de l'Académie
Willliam MAROIS

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Di/44
au TRIBUNAL Correctionnel

Monsieur Roland VEUILLET
5 A, rue Clovis
30 900 NÎmes.

à

Monsieur LE PROCUREUR DE LA REPUBUQUE.

Nîmes le 17 février 2003

Monsieur Le Procureur.

Je dépose une plainte pénale avec constitution de partie civile auprès du tribunal correctionnel , contre Monsieur DE HARO Proviseur du lycée Dhuoda de NÎmes.

Les faits sont les suivants :

Dans la soirée du jeudi 30 janvier, j'étais dans mon bureau au service de la Vie Scolaire de l'établissement, en situation de gréviste. A 18 heures, M DE HARO, accompagné de ses Adjoints est arrivé pour exiger que les Maîtres au Pair remplacent les surveillants grévistes. Cette demande étant illégale, j'ai demandé un ordre écrit (qui a été refusé).

Après plusieurs invectives désobligeantes sur ma personne, mon appartenance syndicale et mes compétences professionnelles, Le Proviseur est sorti pour aller chercher les représentants des parents d'élèves présents dans le lycée pour le Conseil d'Administration. Il les a appelé à déchaîner leur fureur: « Ça va en venir aux mains ! » a-t-il même ajouté.

Ensemble, ils ont fait une irruption brutale en Vie Scolaire pour me demander sur un ton violent des comptes par rapport à la grève qui perturbe le fonctionnement de l'internat. L'un des parents s'est même permis de me bousculer et la situation très tendue aurait pu dégénérer sans l'intervention de Monsieur BOYER Intendant de l'établissement, qui a dû s'interposer physiquement.

Pendant ce temps, M. DEHARO est sorti dans la cour de récréation pour haranguer les élèves en les appelant d'un geste de la main à entrer eux aussi pour « demander des comptes au CPE ». Les élèves ne l'ont pas suivi.

Ces actes constituent une agression contre un fonctionnaire gréviste, pris à partie individuellement. Ils ont été suscités par un personnel de direction qui a cherché a créer un incident grave, en bande organisée.

En effet, cet évènement a été préparé méthodiquement dans la journée du 30 janvier: A 14 heures, Le Proviseur s'appuyant sur son autorité institutionnelle, est intervenu en salle des professeurs « pour faire virer VEUILLET », « pour qu'on en finisse ». A 16 heures, son Adjoint M. BILGORAI a fait une déclaration anti-grève en début de séance du Conseil d'Administration, créant ainsi une atmosphère survoltée, propice à créer les agissements qui ont suivi lors de la suspension de séance à 18 heures.

Ces faits sont très graves car ils constituent une agression en groupe contre une personne en raison de son positionnement syndical, c'est donc une atteinte aux libertés individuelles. Ils constituent également une entrave à l'exercice du droit syndical et du droit de grève.

Ces faits très graves entrent dans le cadre des Articles: 225-1 ; 225-2 du Code pénal, (loi du 22 juillet 1992 : L 92-683 à L 92-686). Ils entrent également dans le cadre du Décret N° 73-1047 du Code du Travail (L 481-2 et L 482-1).
Je demande l'application de la loi.

Je vous prie d'agréer Monsieur Le Procureur l'expression de mes salutations distinguées;

(Signé : R. Veuillet)
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Di/45

Le Recteur
Chancelier des Universités
SECRÉTARIATGÉNÉRAL
JT/PG Intersyndicale - Veuillet.doc

Montpellier, le 18 FEV. 2003

Le Recteur de l'Académie de Montpellier

à

Monsieur Thierry DUMAS
SUD Education Gard
Monsieur Georges CARBONNELL
FNEC FP FO
Monsieur Jean VANHAUTE
FERC-CGT

Objet : Demande d'audience relative à la situation de Monsieur Roland VEUILLET, CPE au lycée Dhuoda de Nîmes.
Réf . : votre courrier recommandé avec accusé réception du 12 février 2003


Par courrier visé ci-dessus, vous avez sollicité une audience pour évoquer la situation de Monsieur Roland VEUILLET, CPE au lycée Dhuoda à Nîmes dont j'ai suspendu les fonctions.

J'ai l'honneur de vous préciser que je ne peux donner une suite favorable à votre demande.

J'ai engagé, en effet, une procédure disciplinaire à l'encontre de Monsieur VEUlLLET. Dans ce cadre, l'intéressé aura accès à son dossier administratif et pourra se faire accompagner de la personne de son choix.

De ce fait, Il ne m'est pas possible d'évoquer sa situation en dehors de cette procédure réglementaire.

Je tiens simplement à vous préciser que cette mesure n'est en aucune façon liée au fait que Monsieur Veuillet participe à un mouvement de grève.

William MAROIS
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